Les fonctionnalités de K-par-Cas 2
K-par-Cas 2 est un outil polyvalent qui favorise le dialogue et la représentation de soi grâce à des jeux de cartes comportant des objets, des paysages, des personnes, des émotions et des compétences. Cet outil offre aux individus un moyen unique de s’exprimer, en leur permettant de partager des informations sur leur identité et leurs expériences de vie, leurs émotions et leurs compétences. Il leur permet d’engager des conversations tout en étant sensibles à leurs propres limites et aux souvenirs potentiellement pénibles.

Composants de l’outil K-Par-Cas-2
L’outil « K-par-Cas-2 » se compose de plusieurs kits et de matériel supplémentaire, chacun ayant un but spécifique :

Ce kit permet aux migrants de partager leurs expériences et histoires personnelles dans un environnement sûr et non intrusif. Il aide les facilitateurs à recueillir des informations essentielles sur les expériences de vie des migrants.

Ce kit entre dans les détails de l’expérience migratoire des migrants, les encourageant à organiser leurs pensées et à identifier les moments importants de leur voyage.

Le kit 3 porte sur la santé mentale et comprend deux volets :
 

• Kit 3A : Flip book « Take Care of Yourself » (Prendre soin de soi) - Cette partie décrit la santé mentale et les raisons pour lesquelles les migrants sont plus susceptibles de souffrir de troubles psychosociaux. En outre, elle fournit des informations précieuses sur les stratégies d’adaptation permettant de surmonter cette détresse.
  

• Kit 3B : Card Game « My Emotions » (Mes émotions) – Ce jeu de cartes aide les migrants à exprimer leurs émotions et à identifier les signes de détresse psychosociale.

Ce kit aide les migrants à évaluer leurs compétences, leurs ressources et leurs aspirations à un avenir positif, posant ainsi les bases de la planification de la réintégration.

L’outil offre une certaine souplesse aux facilitateurs dont le niveau d’expertise en matière de santé mentale et de soutien psychosocial varie. Il propose différents niveaux pour les facilitateurs : « débutants », « intermédiaires » et « experts », ce qui permet une utilisation efficace de l’outil par un large éventail de professionnels.

L’OIM offre une formation sur l’outil K-par-Cas 2 aux migrants de retour. Photo : OIM 2023.
 

1. Niveau débutant : Conçu pour les facilitateurs n’ayant pas de formation formelle en santé mentale et ayant une expérience limitée dans la fourniture d’un soutien psychosocial aux migrants.
2. Niveau intermédiaire : Conçu pour les facilitateurs qui ont reçu une formation initiale axée sur le développement des compétences psychosociales.
3. Niveau expert : Réservé aux facilitateurs ayant reçu une formation professionnelle en santé mentale et disposant d’une grande expérience en matière de soutien psychosocial.

Reconnaissant l’importance d’une formation adéquate, un atelier de « formation des formateurs » a eu lieu à Dakar en janvier 2023, avec la participation d’Olivier Coldefy et de Laure Garancher, les initiateurs du projet K-par-Cas. Cet atelier visait à doter les professionnels des compétences nécessaires à une utilisation efficace de l’outil K-par-Cas 2. Par la suite, ce programme de formation a été reproduit dans six pays, dont le Nigéria, avec le soutien de l’initiative « Coopération en matière de migration et partenariats pour des solutions durables » (COMPASS) de l’OIM.

Photo de groupe lors de la formation des formateurs à Dakar en janvier 2023. Photo : OIM 2023.

Avec un accès limité à l’outil au Niger, les facilitateurs ont fait preuve d’ingéniosité en téléchargeant et en imprimant des documents, et même en utilisant des ressources recyclées. Manon Dos Santos, l’une des facilitatrices de la formation, a souligné l’importance de cette initiative en déclarant : « Cette activité permet aux travailleurs de terrain de maîtriser et d’utiliser efficacement l’outil K-par-Cas 2, afin de promouvoir la santé mentale et le bien-être psychosocial des migrants en transit ou de retour dans leur pays ».

K-par-Cas 2 est un outil précieux pour aider les migrants de retour, cependant son impact dépend de facilitateurs bien formés, capables d’apporter un changement significatif dans la vie des migrants, comme l’a démontré l’atelier de « formation des formateurs » à Dakar, en promouvant la santé mentale et le bien-être psychosocial.