Monographie #1 - L’utilisation des dispositifs de microcrédit dans le contexte de la réintégration des migrants

Cette monographie représente le premier numéro de la Série de Monographies sur la Réintégration Durable publiée par le Pôle de Gestion des Connaissances de l'UE-OIM (KMH). 

La microfinance, et plus particulièrement le microcrédit, est régulièrement mentionnée par les praticiens et experts de la réintégration lorsqu'ils discutent des pistes pour renforcer la durabilité de la réintégration des migrants. Pourtant, très peu de programmes de réintégration des migrants ont inclus des programmes de microcrédit comme forme ou comme complément à l'aide à la réintégration. Le microcrédit semble avoir des avantages significatifs qui pourraient être mis à profit pour améliorer la durabilité de la réintégration, et qui plaident pour son inclusion dans les programmes de réintégration. En augmentant les ressources disponibles pour les migrants de retour et en leur permettant d'accéder à des capitaux même dans des situations où ils ne peuvent pas répondre aux exigences fixées par les banques traditionnelles pour accéder aux prêts, le microcrédit semble particulièrement adapté aux migrants de retour. Cependant, il est également de plus en plus critiqué pour certains de ses inconvénients, notamment ses taux d'intérêt élevés.

Cette monographie vise à fournir des pistes aux praticiens de la réintégration envisageant d'inclure une composante de microcrédit dans leur programme, et cible plus généralement toute personne impliquée dans la réintégration des migrants (y compris au niveau de la conception des politiques et des programmes) et dans la microfinance (y compris le personnel des institutions de microfinance envisageant de cibler les migrants de retour). Ce document cherche à analyser comment le microcrédit pourrait être utilisé dans le cadre des programmes de réintégration des migrants et à répondre aux questions suivantes :

• Le microcrédit constitue-t-il une alternative valable ou un complément aux bourses de réintégration habituellement fournies dans le cadre des programmes de réintégration ? Si oui, dans quels contextes ou à quelles conditions peut-elle être envisagée ? 
• Quelles sont les principales considérations à prendre en compte lors de la conception et de la mise en œuvre d'interventions liant le microcrédit à la réintégration des migrants ?
• Que peuvent faire les organisations de réintégration pour faciliter l'accès des migrants de retour au microcrédit, le cas échéant ?